Autant d’expressions à bannir dans les premiers mois du bébé !
Développé dans les années 60, par le psychiatre John Bowlby, la théorie de l’attachement soutient que les bébés sont biologiquement programmés pour rechercher la proximité et la sécurité avec leur figure d’attachement, généralement un des parents ou les deux. Cela les aide à se sentir en sécurité et à explorer leur environnement.
Cette théorie a mis en évidence l’importance des relations précoces pour le développement de l’enfant. Il souligne que ces expériences d’attachement ont un impact sur les relations et le bien-être d’un individu tout au long de sa vie.
Il existe plusieurs types d’attachement, selon comment le parent réagit avec son enfant.
Le type d’attachement idéal est l’attachement sécurisé :
Il est en place lorsque le parent est sensible et réceptif aux besoins de l’enfant. L’enfant se sent en sécurité pour explorer le monde tout en sachant qu’il peut revenir vers sa figure d’attachement en cas de besoin.
À noter que l’enfant exprime ses besoins dans les premiers mois principalement par les pleurs. Il ne fait pas de caprices. Une étude scientifique d’envergure en 2008 démontre d’ailleurs qu’il est important de ne pas laisser bébé pleurer seul dans les trois premiers mois. Cela a un impact aussi bien sur le lien d’attachement que sur le développement même du cerveau de l’enfant, entraînant des répercussions sur le raisonnement, l’apprentissage, les sentiments et comportements et ce, pendant toute la vie. Bien sûr, il y a bien des moments où nous ne sommes pas totalement disponibles. L’essentiel est de faire de son mieux le plus souvent que possible.
De plus, lorsque le parent répond de manière sensible et attentionnée aux pleurs du bébé, en le prenant dans ses bras, en le réconfortant et en tentant de répondre au mieux à ses besoins, cela renforce le sentiment de sécurité et de confiance du bébé. La confiance est un pilier de l’éducation tout au long de la vie. Un enfant comprend mieux un conseil et une interdiction du parent s’il a confiance.
Les autres types d’attachement possibles :
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- L’attachement évitant : Lorsque le parent est peu réceptif ou peu disponible émotionnellement, l’enfant peut développer un style d’attachement évitant, montrant peu d’émotions ou de recherche de proximité avec son parent.
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- L’attachement ambivalent : Lorsque le parent est imprévisible dans sa réactivité aux besoins de l’enfant, l’enfant peut devenir anxieux et préoccupé par la recherche de la proximité et de réconfort, montrant des comportements ambivalents à son tour.
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- L’attachement désorganisé : Ce style d’attachement se produit lorsque le parent est source de peur ou de danger pour l’enfant. L’enfant peut présenter des comportements contradictoires et désorganisés, envers son parent.
CE QUE JE PEUX FAIRE EN TANT QUE PARENT :
- Je donne des soins chaleureux et attentionnés à mon bébé. Par ma façon de répondre, je lui exprime ce que je ressens à son égard.
- Je suis attentive/attentif à comment bébé réagit à mes soins, aux différents moyens qu’il utilise pour communiquer. Au début ce n’est pas facile de décrypter les pleurs mais au fur et à mesure j’apprends à connaître mon bébé et cela devient plus facile.
- Je peux installer une routine de soins qui est toujours la même (par exemple pour le coucher, le bain ou les repas). C’est sécurisant pour l’enfant et cela aide les parents dans leur organisation familiale.
- Le jeu est un bon outil d’échange avec son enfant. J’aménage des temps de jeu avec mon enfant quotidiennement.
- Le vieil adage « il faut tout un village pour élever un enfant » n’est pas loin de la réalité. Je demande du soutien à mon entourage si nécessaire, même si je reste le principal fournisseur de soin pour mon enfant.
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- Si je n’arrive pas à profiter de la présence de mon bébé, que je me sens déprimé(e), en colère ou dépassé(e), je me permets d’aborder la question avec un professionnel de santé.